Il est crucial de noter qu’il n’existe pas de titre officiel ou unique de « Reine des perruques » à Ouagadougou, comme cela pourrait être le cas pour un concours ou une institution. Ce terme est plutôt un qualificatif honorifique et informel qui désigne une ou plusieurs personnalités ayant une influence majeure dans le domaine de la coiffure, des perruques et de la beauté dans la capitale burkinabè.
Introduction
À Ouagadougou, plaque tournante de la culture et de la mode en Afrique de l’Ouest, l’univers de la beauté est un secteur dynamique et compétitif. Les perruques, qu’elles soient naturelles, synthétiques ou en mèches tissées, sont devenues un accessoire de mode indispensable, transcendante les classes sociales. Dans ce paysage, émergent des entrepreneures et des stylistes modistes dont le talent, la vision et le sens des affaires leur valent une reconnaissance qui dépasse les frontières de leur salon. Désigner une « reine » revient à identifier celle qui, par son excellence et son influence, domine cet écosystème.
La Candidate Principale : Anaïs Kaboré, alias « Maman Perruque »
Si une personnalité incarne le plus souvent ce titre de manière informelle, c’est bien Anaïs Kaboré. Styliste modiste et entrepreneure de renom, elle a bâti un empire de la beauté qui a considérablement influencé le secteur.
1. Fondatrice de la Marque « Miss Anaïs »
Anaïs Kaboré n’est pas seulement une coiffeuse ; elle est la fondatrice de la marque « Miss Anaïs », une référence absolue en matière de perruques et de coiffure à Ouagadougou. Son salon est un lieu de passage obligé pour les femmes en quête d’excellence. La marque elle-même est devenue synonyme de qualité, de créativité et de luxe dans le domaine.
2. Expertise Technique et Innovation Reconnue
Sa renommée repose sur une expertise technique incontestable. Elle est spécialiste de la pose de perruques sans colle, des intégrations capillaires invisibles et des coiffures protectrices sophistiquées. Son approche est de créer des looks qui semblent naturels et qui préservent la santé du cheveu naturel, une préoccupation majeure pour sa clientèle. Elle forme également de nombreuses jeunes coiffeuses, diffusant ainsi son savoir-faire.
3. Clientèle Prestigieuse et Influence Médiatique
La preuve ultime de son statut de « reine » réside dans sa clientèle. Anaïs Kaboré coiffe régulièrement l’élite burkinabè et internationale : des épouses d’hommes politiques, des diplomates, des artistes de renom et des personnalités médiatiques. Lors d’événements majeurs comme le FESPACO (Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou), son salon est en effervescence, préparant les célébrités pour les tapis rouges. Cette visibilité médiatique consolide son autorité dans le domaine.
4. Entrepreneure et Créatrice d’Emplois
Au-delà du salon, elle a su développer une entreprise qui emploie du personnel et contribue à l’économie locale. Son statut de femme d’affaires prospère dans un secteur compétitif lui confère une respectabilité supplémentaire. Elle n’est pas seulement une technicienne, mais une véritable chef d’entreprise, un modèle d’autonomisation féminine.
Autres Prétendantes au Trône : Un Paysage Concurrentiel Dynamique
Bien qu’Anaïs Kaboré soit une figure de proue, le royaume des perruques à Ouagadougou a d’autres nobles influentes.
- Hado Tassembédo : Couturière de formation devenue une icône de la mode, Hado influence indirectement le monde des perruques. Pour ses défilés et ses créations, la coiffure (incluant souvent des perruques audacieuses) est un élément clé de l’esthétique globale. Son œil avisé et son statut de pionnière lui donnent une voix importante dans les tendances beauté.
- Les Gérantes de Salons Spécialisés : Des salons comme « Élégance Coiffure » ou « Beauty’s Place » sont des acteurs majeurs. Leurs gérantes, bien que peut-être moins médiatisées individuellement, sont des reines dans leur propre sphère d’influence. Ils maîtrisent les dernières tendances (comme les perruques à laissers, les v-parts) et attirent une clientèle jeune et branchée.
- Les Influenceuses Digitales : La reine peut aussi être virtuelle. Des influenceuses beauté burkinabè avec des milliers d’abonnés sur Instagram ou YouTube, comme Fatimata Savi ou d’autres blogueuses, dictent les tendances. Leurs recommandations sur les types de perruques, les boutiques en ligne ou les techniques d’installation ont un pouvoir considérable sur les choix des consommatrices.
Conclusion
En conclusion, s’il fallait couronner une « Reine des perruques » à Ouagadougou, la couronne reviendrait, de l’avis général et par preuve d’influence, à Anaïs Kaboré. Son parcours entrepreneurial, son expertise technique incontestable, sa clientèle prestigieuse et la puissance de sa marque « Miss Anaïs » lui confèrent une souveraineté quasi-unanime dans le domaine.
Cependant, il est essentiel de comprendre que cette royauté est symbolique et non exclusive. Le paysage de la beauté à Ouagadougou est une monarchie constitutionnelle où le pouvoir est partagé entre une souveraine principale et une noblesse talentueuse composée d’autres stylistes modistes, de gestionnaires de salons et d’influenceuses digitales. Chacune, dans son domaine, exerce une partie de cette royauté capillaire qui fait vibrer la mode ouagalaise.
