Le quartier le plus propre de Douala, établi à travers les concours annuels de salubrité, est Makéa (dans le quartier historique de New‑Bell, Commune d’arrondissement de Douala II). Voici pourquoi il se distingue et ce que cela signifie en pratique :
1. Makéa, champion incontesté de la propreté
Palmarès récent :
- Édition 2024 (14ᵉ édition) : parmi 22 quartiers participants, Makéa remporte la médaille d’or. Ce quartier, autrefois associé à l’insécurité et aux trafics, occupe désormais la place la plus propre de l’arrondissement, selon l’évaluation de la mairie ; il reçoit l’équivalent d’un million de FCFA comme récompense.
- Édition 2023 (13ᵉ édition) : Makéa avait déjà remporté le titre pour la 5ᵉ année consécutive, grâce à une mobilisation citoyenne et à un comité d’hygiène actif dans chacun des « blocs ».
2. Pourquoi Makéa gagne-t-il si souvent ?
- Mobilisation communautaire remarquable : le chef de quartier et son comité d’hygiène font le tour des rues, encouragent voire sensibilisent les ménages à participer aux journées citoyennes de nettoyage. Cette organisation proactive est saluée par les autorités locales.
- Visibilité politique & soutien institutionnel : la mairie de Douala II investit dans le balayage, le curage, le renforcement des infrastructures et de la communication autour de Makéa, bien que ce ne soit pas un quartier « riche » à la base.
- Effet confiance : les habitants perçoivent la récompense, ce qui crée une dynamique auto‑alimentée d’amélioration continue.
3. Est-ce que cela signifie que Bonapriso ou Bonanjo sont moins propres ?
- Non. Dans les quartiers aisés comme Bonapriso ou Bonanjo, la collecte des déchets est techniquement plus fluide : voirie goudronnée, bacs réglementaires, collecte porte-à-porte bien organisée. Mais l’incivisme urbain persiste. Ainsi, des dépôts sauvages, même dans ces secteurs, restent fréquents malgré le bon niveau des services. L’absence de dépôt ne signifie pas que la propreté est constante sur le long terme.
4. Qualité du cadre de vie réel
- Makéa excelle dans la discipline de ses habitants, sélectionnés en tant que « quartier modèle » lors des JCP (Journées Citoyennes de Propreté). Son engagement est démontré notamment par la constance de victoire même face à des quartiers plus bourgeoises.
- Bonapriso et Bonanjo offrent des infrastructures plus propres, mais dépendent davantage de la régularité du service municipal. Si la propreté mécanique reste élevée, elle est moins incarnée dans la pratique communautaire (citoyens moins engagés aux événements de salubrité, par exemple).
5. Ce que cela veut dire pour toi
| Critère | Makéa (New‑Bell, Douala II) | Bonapriso / Bonanjo |
| Résultats aux concours de propreté | Champion 2023 & 2024 (≥ 5 titres d’affilée) | Non participant ou hors classement |
| Implication des habitants | Très forte ; comité d’hygiène actif | Faible à modérée |
| Qualité « infrastructure/de service » | Moyen (zones pavées, services en amélioration) | Élevée (routier, ramassage fiable) |
| Propreté réelle à long terme | Relativement stable | Instable selon incivisme résidentiel |
Conclusion
- Makéa (dans New‑Bell) est officiellement le quartier le plus propre de Douala, une distinction obtenue chaque année grâce à la participation active de ses résidents et à un engagement communal fort.
- Bonapriso et Bonanjo offrent un cadre matériel plus propre et ordonné, mais n’ont pas cette conscience collective en matière de salubrité. L’infrastructure est performante, mais le comportement individuel (comme le tri, l’utilisation des bacs, le respect du calendrier de collecte) n’est pas systématiquement intégré.
- En pratique, la propreté durable dépend autant de l’engagement politique et collectif que des outils déployés.