Introduction
Déterminer la richesse d’un sportif est un exercice complexe, car elle ne se résume pas uniquement aux salaires perçus sur le terrain. Il faut prendre en compte les primes de signature, les revenus publicitaires, les investissements personnels et le train de vie. Dans le paysage footballistique burkinabè, plusieurs noms émergent, mais un seul cumule les facteurs qui en font, de l’avis général et selon les preuves disponibles, le joueur le plus riche de sa génération. Cette analyse se concentrera principalement sur Bertrand Traoré, tout en comparant sa situation avec d’autres éminents footballeurs burkinabè pour étayer l’argument.
Le Prétendant au Trône : Bertrand Traoré
Bertrand Traoré est, sans conteste, le footballeur burkinabè actif le plus riche. Son parcours dans des clubs d’élite européens et ses choix stratégiques en font le leader incontesté dans ce domaine.
1. Parcours en Club et Salaires Cumulés
Le parcours de Traoré est celui d’un talent reconnu et bien rémunéré très tôt dans sa carrière :
- Formation à l’Olympique Lyonnais : Après des débuts remarqués à l’AJ Auxerre, il rejoint l’Olympique Lyonnais, un club habitué aux compétitions européennes, où il a perçu un salaire conséquent pour un jeune joueur.
- Chelsea FC : Bien qu’y ayant peu joué, le simple fait d’avoir été sous contrat avec un des clubs les plus riches du monde lui a assuré une rémunération substantielle.
- Transfert record à Aston Villa (2020) : C’est l’élément clé. Son transfert vers Aston Villa en 2020 était évalué à environ 19 millions d’euros, un record pour un joueur burkinabè. Avec ce transfert est venu un contrat salarial de premier ordre en Premier League, la ligue la plus riche du monde. Son salaire hebdomadaire était estimé à plus de 70 000 £ par semaine, soit environ 3,6 millions d’euros par an.
Argument : La combinaison de son passage dans des clubs de haut vol (Lyon, Chelsea) et surtout son contrat record en Premier League constituent la base solide de sa fortune. Aucun autre footballeur burkinabè n’a signé un contrat aussi lucratif.
2. Revenus Publicitaires et Image
La notoriété internationale de Traoré lui ouvre des portes que peu de joueurs burkinabè peuvent franchir.
- Contrat avec Adidas : Comme de nombreux joueurs de haut niveau, Traoré est sous contrat avec le géant allemand Adidas. Ce partenariat lui garantit un revenu annuel stable et des primes, en plus de fournir son équipement.
- Visibilité Médiatique : Évoluer en Premier League offre une exposition médiatique mondiale. Cette visibilité augmente sa valeur marketing et lui permet de négocier des contrats publicitaires plus juteux, que ce soit au niveau international ou en Afrique.
Argument : Son statut de star internationale lui permet de monétiser son image bien au-delà de son salaire de joueur, un avantage décisif.
3. Investissements et Mode de Vie
Si les détails de ses investissements sont privés, son train de vie est un indicateur de sa richesse.
- Académie de Football : Soucieux de donner en retour, Traoré a investi dans la création de sa propre académie de football au Burkina Faso. Un tel projet nécessite un capital important et démontre une capacité d’investissement substantielle.
- Train de Vie : Les photos et vidéos partagées sur les réseaux sociaux montrent un mode de vie luxueux, avec des voitures haut de gamme et des biens immobiliers, cohérent avec les revenus d’un joueur de Premier League.
Argument : Sa capacité à investir dans une infrastructure comme une académie et son train de vie ostensible sont des preuves tangibles d’une fortune personnelle importante.
Les Autres Éminents Footballeurs Burkinabè : Une Comparaison Nécessaire
Pour renforcer la position de Bertrand Traoré, il est essentiel de la comparer avec celle d’autres grands noms du football burkinabè.
1. Charles Kaboré (Retraité)
Kaboré est une légende du football burkinabè. Capitaine historique des Étalons, il a eu une carrière européenne très respectable (Marseille, Kuban Krasnodar, Krasnodar, Dynamo Moscou).
- Salaire : À son apogée, notamment en Russie, il a gagné des salaires confortables. Cependant, les championnats russes, bien que généreux, n’offrent pas la même masse salariale que la Premier League.
- Post-carrière : Aujourd’hui retraité, ses revenus proviennent de ses investissements et de son poste d’entraîneur. Bien qu’il ait sans doute constitué une fortune solide, elle est difficilement comparable à celle que Traoré a pu accumuler en peu de temps grâce à son transfert record.
2. Alain Traoré (Fin de carrière)
Autre grand nom du football burkinabè, Alain Traoré (aucun lien de parenté direct avec Bertrand) a brillé en Ligue 1 française (Auxerre, Lyon, Rennes).
- Salaire : Il a perçu de bons salaires en Ligue 1, mais encore une fois, les montants sont inférieurs à ceux pratiqués dans le top 5 de la Premier League. Sa carrière a également été marquée par des blessures récurrentes.
- Conclusion : Sa carrière, bien que brillante, ne lui a pas permis d’atteindre les sommets financiers de Bertrand Traoré.
3. Hassane Bandé
Souvent présenté comme un espoir, Bandé n’a pour l’instant pas concrétisé son potentiel sur la scène européenne.
- Parcours : Après un passage au KAA Gand en Belgique, il a été prêté dans des clubs moins huppés. Sa situation contractuelle et ses salaires sont sans commune mesure avec ceux de Bertrand Traoré.
- Argument : Son cas montre que le potentiel seul ne suffit pas ; ce sont les contrats signés dans les grands clubs qui font la différence financière.
Conclusion
En croisant l’analyse des salaires, des transferts, des revenus annexes et des investissements, Bertrand Traoré se distingue nettement comme le footballeur burkinabè le plus riche de sa génération, et très probablement de l’histoire du pays. Son transfert record à Aston Villa et le salaire pharamineux qui l’accompagnait, le tout dans le championnat le plus lucratif du monde, constituent un avantage financier que nul autre joueur burkinabè n’a réussi à obtenir. Mises en perspective avec les carrières, pourtant brillantes, de Charles Kaboré ou Alain Traoré, ses données économiques sont tout simplement d’un autre ordre de grandeur. Tant qu’il évoluera au plus haut niveau européen, son statut de joueur burkinabè le plus riche ne sera pas contesté.
