La question du sportif burkinabè le mieux payé plonge directement au cœur de l’économie du sport moderne, où les salaires et les revenus annexes sont souvent tenus secrets ou difficiles à établir avec une précision absolue. Cependant, en croisant les données des clubs, les médias spécialisés et les transferts, un consensus se dégage fortement autour des footballeurs évoluant dans les championnats européens. Le football, en tant que sport mondialisé, génère des rémunérations qui éclipsent celles de toutes les autres disciplines pratiquées au Burkina Faso. Cette analyse identifie et étaye la position du sportif le mieux rémunéré en s’appuyant sur des données vérifiées et des comparaisons tangibles.
1. Le Roi Indiscutable : Bertrand Traoré
Arguments principaux : L’attaquant international burkinabè Bertrand Traoré, formé à l’Olympique Lyonnais et ancien joueur de Chelsea, est largement considéré comme le sportif burkinabè le mieux payé. Son statut de joueur de Premier League anglaise, le championnat le plus riche au monde, ainsi que son transfert payant à l’Aston Villa, en font le leader incontesté en matière de rémunération.
- Exemple 1 : Le Contrat à Aston Villa (2021-2024)
Lors de son transfert à Aston Villa en 2021 pour un montant estimé à 19 millions d’euros, Traoré a signé un contrat de quatre ans. Selon les rapports concordants de médias sportifs réputés comme The Athletic et Salary Sport, son salaire hebdomadaire était estimé entre 75 000 et 90 000 livres sterling. Sur une base annuelle, cela représentait un salaire brut situé entre 3,9 et 4,7 millions de livres sterling (environ 4,6 à 5,5 millions d’euros), sans compter les primes de signature et les bonus liés aux performances. - Exemple 2 : Parcours dans des Clubs Nantis
Avant Aston Villa, Traoré a évolué à l’Olympique Lyonnais en Ligue 1 française, où il percevait déjà un salaire substantiel. Son passage par le grand club anglais de Chelsea, bien qu’en début de carrière, l’a inséré dans un écosystème de hautes rémunérations. Même lors de son prêt récent à Istanbul Başakşehir, son salaire était vraisemblablement maintenu à un niveau très élevé, typique des joueurs internationaux en provenance des grands championnats. - Exemple 3 : Les Revenus Annexes (Sponsoring et Image)
En tant que figure majeure du football africain et star des Étalons du Burkina Faso, Traoré bénéficie également de revenus liés à son image. Il est, comme la majorité des footballeurs de haut niveau, sponsorisé par des équipementiers sportifs majeurs (comme Nike). Le montant exact de ces contrats n’est pas public, mais ils viennent significativement s’ajouter à son salaire de base. - Exemple 4 : Comparaison avec le Marché des Transferts
Son prix de transfert et son salaire reflètent sa valeur sur le marché. Aucun autre sportif burkinabè, quel que soit son domaine, n’a jamais commandé un tel montant de transfert ni signé un contrat public présentant une telle masse salariale.
2. Les Autres Prétendants au Palmarès des Revenus
Bien que Bertrand Traoré soit en tête, d’autres footballeurs burkinabè approchent des revenus très élevés, formant une élite financière dans le sport national.
- Argument : Les Cadres des Championnats Européens
Plusieurs internationaux burkinabè évoluent dans des clubs compétitifs et sont donc bien rémunérés, même s’ils ne rivalisent pas avec le salaire de Traoré à son pic. - Exemple 1 : Dango Ouattara
L’ailier Dango Ouattara, transféré de FC Lorient à l’AFC Bournemouth (également en Premier League) en janvier 2023 pour environ 24 millions d’euros, est un sérieux concurrent. Son salaire hebdomadaire est estimé entre 40 000 et 60 000 livres sterling, soit environ 2 à 3 millions d’euros par an. Il est probablement le deuxième sur la liste. - Exemple 2 : Edmond Tapsoba
Le défenseur central d’Bayer 04 Leverkusen, l’un des clubs phares de la Bundesliga, a signé un contrat prolongé en 2023. Les estimations le concernant font état d’un salaire annuel se situant également dans une fourchette de 2 à 3 millions d’euros, ce qui le place au même niveau qu’Ouattara. - Exemple 3 : Hassane Bandé
Bien que n’évoluant plus dans un grand championnat, son passage au FC Nantes et son statut d’international lui ont permis d’accumuler un capital important. Sa rémunération actuelle en Slovaquie est moindre, mais son parcours antérieur le place dans l’échelon supérieur des sportifs burkinabè bien payés.
3. Le Cas des Autres Disciplines Sportives
Il est important de contextualiser ces revenus en les comparant à ceux des autres sports.
- Argument : L’Écart Abyssal avec les Autres Sports
Aucun sportif burkinabè dans une autre discipline (athlétisme, cyclisme, basketball, etc.) ne peut prétendre à des revenus même proches de ceux des footballeurs cités. - Exemple 1 : L’Athlétisme
Les athlètes de haut niveau comme Hugues Fabrice Zango (champion du monde du triple saut) gagnent leur revenu principalement via les primes de victoires dans les meetings (quelques milliers à dizaines de milliers d’euros par meeting) et les contrats de sponsoring. Son contrat avec l’équipier Puma est certainement substantiel pour le milieu de l’athlétisme, mais il n’atteint pas les millions d’euros annuels d’un joueur de Premier League. - Exemple 2 : Le Basketball
Même les basketteurs burkinabè évoluant en Europe (par exemple, en Pro B française) ont des salaires qui se comptent en dizaines de milliers d’euros par mois, et non par semaine, ce qui les place dans une catégorie financière totalement différente.
Conclusion
Sur la base des données disponibles et vérifiées concernant les salaires et les transferts, Bertrand Traoré est incontestablement le sportif burkinabè le mieux payé. Son contrat avec Aston Villa en Premier League, le championnat le plus lucratif de la planète, lui a assuré une rémunération annuelle se chiffrant en millions d’euros, loin devant ses compatriotes. Si des joueurs comme Dango Ouattara et Edmond Tapsoba constituent la nouvelle génération dorée et approchent de tels niveaux de revenus, la carrière et le palmarès de Traoré, ainsi que son salaire à son apogée à Villa, lui confèrent pour l’instant la première place. Cette domination financière du football illustre parfaitement les disparités économiques massives qui existent entre le football mondialisé et les autres sports, même au niveau des élites nationales.
