J’ai 28 ans. Et quand je regarde autour de moi, j’ai l’impression d’être en retard sur tout.
Mes amies se marient, ont des enfants, montent leurs affaires ou décrochent des postes stables. Moi, je suis là, à essayer de comprendre ce que je veux vraiment faire de ma vie.

Je ne suis pas malheureuse, mais je ne suis pas pleinement heureuse non plus. C’est un sentiment étrange, comme un vide silencieux qui s’installe chaque matin. J’ai un travail, oui, mais ce n’est pas celui dont je rêvais. J’ai des amis, mais parfois, je me sens terriblement seule.
À 28 ans, je pensais que ma vie serait plus claire, plus belle, plus organisée. J’imaginais une maison, un compagnon fidèle, une carrière épanouissante. À la place, j’ai des doutes, des cicatrices, et des souvenirs de relations qui m’ont brisée un peu plus à chaque fois.
Il y a eu cet homme, celui que je croyais être le bon. J’ai tout donné. Mon temps, mon énergie, mon amour. Et quand il est parti, sans même un vrai au revoir, j’ai compris qu’on ne peut pas forcer quelqu’un à rester. Depuis, j’ai peur d’aimer à nouveau. Peur d’être encore celle qui donne trop.
Parfois, je me dis que la société met trop de pression sur nous. On nous fait croire qu’à 30 ans, tout doit être accompli. Mais la vérité, c’est qu’on avance tous à notre rythme. Certains trouvent l’amour à 20 ans, d’autres à 40. Certains réussissent tôt, d’autres plus tard.
J’apprends à me pardonner mes lenteurs. À me dire que même si je ne coche pas toutes les cases, ma vie a quand même un sens. J’apprends à m’aimer sans validation, à être fière de mes petites victoires, même si personne ne les voit.
Oui, j’ai 28 ans, et je n’ai pas tout réussi. Mais j’ai grandi. J’ai survécu à des choses que je croyais insurmontables. J’ai aimé, j’ai perdu, j’ai recommencé. Et quelque part, c’est déjà une forme de réussite.
Je ne sais pas ce que la vie me réserve, mais une chose est sûre : je ne veux plus me comparer. Je veux juste avancer, à mon rythme, sans honte, sans peur.
Parce que parfois, le vrai courage, c’est simplement de continuer d’y croire, même quand on ne sait plus très bien pourquoi.
