Comment travailler à côté de ses études sans craquer ?

Travailler à côté de ses études est un équilibre délicat, mais tout à fait gérable avec une bonne organisation et les bonnes stratégies. Voici un guide complet pour vous aider à concilier les deux sans vous épuiser.

1. La Stratégie et l’Organisation : Vos Fondations

a. Choisissez le Bon Job :

  • Flexibilité avant tout : Privilégiez les jobs étudiants qui s’adaptent à votre emploi du temps (cours en présentiel, périodes de révision). Les missions d’intérim, le travail en restauration, les jobs dans les magasins ou le babysitting sont souvent flexibles.
  • Travail sur le campus : Surveillant en bibliothèque, assistant dans un service de l’université… Ces jobs sont conçus pour les étudiants et souvent très compréhensifs.
  • Travail en ligne / Freelance : Si vous avez une compétence (montage vidéo, rédaction, tutorat, graphisme), vous pouvez gérer votre temps librement. Attention à la charge mentale de devoir trouver vos propres missions.

b. Maîtrisez Votre Emploi du Temps :

  • Un seul et unique calendrier : Que ce soit digital (Google Calendar, Notion) ou papier, intégrez TOUT dans un seul support : cours, travail, temps de transport, séances de sport, vie sociale et… moments de repos.
  • Planifiez à l’avance : Prenez 30 minutes le dimanche soir pour planifier votre semaine. Identifiez les créneaux de travail, les créneaux de cours et, surtout, les créneaux fixes pour étudier.
  • La technique du « Time Blocking » : Bloquez des plages horaires spécifiques pour des tâches spécifiques. Exemple : « 9h-11h : Révisions de droit », « 14h-16h : Cours », « 18h-22h : Service en restaurant ». Cela évite la confusion et la procrastination.

c. Fixez des Limites Claires :

  • Un nombre d’heures maximum : Ne dépassez pas 15-20 heures par semaine en période de cours. C’est le seuil au-delà duquel les études risquent d’en pâtir.
  • Apprenez à dire « Non » : Vous ne pouvez pas toujours faire des heures supplémentaires, même si on vous le propose. Votre priorité numéro un est votre réussite académique.
  • Déconnectez vraiment : Quand vous êtes en cours, soyez à 100% en cours. Quand vous étudiez, éteignez votre téléphone professionnel. Quand vous êtes au travail, concentrez-vous sur votre travail. Évitez le « multitasking » qui épuise.

2. La Gestion Mentale et Physique : Éviter le Burnout

a. La Priorité Absolue : le Sommeil

  • Travailler le soir et étudier le lendemain matin est le combo parfait pour l’épuisement. Protégez votre sommeil à tout prix. Mieux vaut une heure de travail en moins qu’une nuit en moins.

b. Optimisez Vos Pauses :

  • Les micro-pauses : 5 minutes toutes les heures pour vous étirer, boire un verre d’eau.
  • Les vraies pauses : Utilisez vos pauses déjeuner ou entre les cours pour vraiment vous aérer l’esprit : une petite marche, écouter de la musique, appeler un proche. Ne parlez pas boulot/études.

c. Alimentation et Sport :

  • Même fatigué, prenez le temps de manger équilibré. Un repas sur le pouce peut être sain (un sandwich, une salade, des fruits).
  • L’activité physique, même 20-30 minutes de marche rapide, est un déstressant naturel incroyable. Elle améliore le sommeil et la concentration.

d. Parlez-en !

  • À votre employeur : Un bon employeur comprendra que vous êtes étudiant. Si une période d’examens arrive, prévenez-le à l’avance pour réduire vos heures.
  • À vos professeurs : Certains peuvent être compréhensifs si vous rencontrez une difficulté ponctuelle.
  • À vos amis, votre famille : Exprimez votre fatigue ou votre stress. Ne gardez pas tout pour vous.

3. L’Optimisation : Travailler Malin

a. Soyez Efficace dans Vos Études :

  • Travaillez régulièrement : Relire ses notes 10 minutes après un cours est plus efficace que 4 heures la veille de l’examen. Cela vous libère du temps mental.
  • Utilisez les techniques de productivité : La technique Pomodoro (25 min de travail / 5 min de pause) est excellente pour rester concentré quand on est fatigué.
  • Étudiez pendant les « trous » : Les temps de transport (si vous n’êtes pas au volant) peuvent être utilisés pour réviser des flashcards ou écouter des podcasts en rapport avec vos cours.

b. Choisissez un Job « Utile » :

  • En rapport avec vos études : C’est l’idéal ! Vous gagnez de l’expérience, de l’argent et vous renforcez vos compétences.
  • « Cerise sur le gâteau » : Si le job n’a pas de lien avec vos études, voyez-le comme une pause cérébrale, un moment pour rencontrer des gens et penser à autre chose.

4. Les Signes d’Alerte : Quand Faut-il Lever le Pied ?

Il est crucial d’écouter son corps et son mental. Si vous ressentez :

  • Une fatigue constante que le sommeil ne répare pas.
  • Une irritabilité inhabituelle.
  • Des troubles du sommeil ou de l’appétit.
  • Une démotivation générale pour les études et les loisirs.
  • Des maux de tête ou de dos fréquents.
  • Une anxiété qui monte.

… C’est que vous êtes au bord du craquement. Il est temps de :

  1. Réévaluer votre charge de travail et réduire vos heures si possible.
  2. Prendre un vrai week-end de congé sans aucune tâche productive.
  3. Consulter un médecin ou le service de santé universitaire (SUMPPS).

En résumé : Travailler pendant ses études est une formidable école de la vie qui apprend l’autonomie, la rigueur et la gestion du temps. La clé du succès réside dans une organisation de fer, une hygiène de vie irréprochable et la capacité à écouter ses limites. Vous n’êtes pas une machine, alors soyez indulgent avec vous-même et célébrez vos réussites

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